Ce week-end, je suis allée voir « Real » de Kiyoshi Kurosawa.
Le film est qualifié de « romance, fantastique ».
Il nous raconte l’histoire d’Atsumi, une jeune et talentueuse illustratrice de mangas, plongée dans le coma depuis un an pour avoir tenté de mettre fin à ses jours, sans que quiconque en connaisse la raison. Pour entrer en contact avec elle, Koichi, son amoureux transi, expérimente, avec l’assistance d’une équipe médicale, une technologie nouvelle lui permettant de pénétrer dans l’inconscient d’Atsumi. Parviendra t-il à la ramener à la vie ?
En gros, c’et le topo.
Romance : check : c’est l’histoire de deux amoureux en totale osmose, qui se connaissent depuis leur enfance. Des âmes-sœurs pourrait-on dire.
Fantastique : check : tu vas naviguer dans l’univers de l’inconscient. L’espace du pur esprit. Il peut s’y passer n’importe quoi. Tout est possible. Tu baignes en plein onirisme, c’est un peu ouaté, tu es comme dans un poème. Tu verras des crayons flotter, parce que l’inconscient se fiche de la gravité. Tu passeras de lieux en lieux sans transition aucune, la distance, l’inconscient, il ne connaît pas.
Ok.
Sauf que, le fantastique ira bien plus loin que ce que à quoi tu t’attendais.
Sur un tempo lent caractéristique des films japonais, tu seras d’un coup saisi, secoué, des images te feront sursauter. Ce sera bref. Tu vas être surpris, te tendre un peu sur ton siège. Parce que tu sais que les réalisateurs japonais, s’ils font bien la poésie, ils font aussi très bien l’horreur; donc à un moment, tu as un peu peur de basculer du côté obscur de la force. Mais non, ne panique pas ! Je te rassure, il n’y aura rien de gore !
Et puis l’histoire avance et t’amène là où le synopsis et la bande-annonce ne t’avaient absolument pas laissé d’indices.
Un autre « fantastique » t’attend.
J’ai été surprise par ce film qui joue sur plusieurs tableaux, plusieurs ambiances, et ma foi, le mariage de ces différents univers en font un film plutôt atypique !
J’ai un peu ri en sortant de la séance, parce que c’est assez fou, inattendu.
Je ne te dirai pas cours-y, mais si t’es tenté, laisse-toi aller!