Sur écoute

Il y a des jours où j’ai l’impression que le monde me parle ; à moi ; rien qu’à moi.

Hier, j’allume la radio et je tombe sur cette émission : « On ne vit que deux fois : trouver son métier d’après ».

Oooooh, mais quel à propos France Inter ! Vas-y, dis-moi, raconte-moi.

Autour de la table, Francois Lelors, psychiatre qui a écrit « Hector veut changer de vie » (je note) et Catherine Négroni, sociologue, qui a écrit « Reconversion professionnelle volontaire » (ouuh, j’ai trouvé, regarde c’est par là : http://www.cairn.info/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2005-2-page-311.htm), et un autre psy, Serge Hefez.

Ils t’expliquent qu’il y a plusieurs profils de personnes qui veulent changer de voie professionnelle : il y a celles qui se lassent vite, et les insatisfaites (coucou c’est moi !). Celles-ci passent souvent par une phase de lecture négative de leur passé,  couplée à une certaine culpabilité, « je n’ai fait que des erreurs », des mauvais choix … (France Inter, tu m’espionnes ou quoi? T’as caché des micros sous mon canapé, hein, dis moi ?)

Leur métier ne les nourrit plus, elles sont en quête de sens, elles veulent s’épanouir.

Ca demande du courage de changer, un peu, quand même, non?  Parce qu’on pourrait se résigner aussi, au fond, accepter, laisser aller…. « Se reposer ou être libre » disait Périclès.

Et la part de soutien est importante. Mais pas nécessairement les conseils.

Je vais m’arrêter sur ce point. Le soutien.

Dans cette période de vie, ma plus grande agression est la réaction des gens qui, ou te pensent instable, ou te demandent, une fois que tu as lâché ton boulot source de ton insatisfaction existentielle, « ça va, tu t’emmerdes pas ? » Ceux-là, faut bien le dire, j’ai un peu envie de les taper, parce que ça m’énerve qu’ils n’entendent pas que je suis dans une action, un processus, qui peut être long, mais que je change, et non pas j’attends. Je ne profite pas de vacances entre deux CDD, non, je travaille pour m’épanouir. Et c’est pas facile. Bordel.

Voilà, ça c’est dit.

(et en fait je doit bien avouer que c’est plus ma crainte que ce que l’on me renvoie vraiment,  même si je les ai entendues les remarques de l’ordre « ça-va-les-vacances ». Mais pas tant que ça non plus.  C’est que vois-tu, je suis dans cette phase dont ils parlaient, là, dans l’émission, de culpabilisation et de lecture négative de son passé. Donc fais comme ils disent : soutiens moi !)

Un truc aussi qui m’a rassurée, est que dans l’émission, ils associent  à cette démarche de changement, la crise de milieu de vie, genre 40/50 ans.

Ouuuh, ben j’en ai 35, à peine ! Je suis limite précoce dans mon envie de changement dis donc ! Moi qui commençais à poser sur mon existence l’étendard «  vie  professionnelle foutue, merci de vous recueillir en silence », je suis laaaarge en fait !!

Bon en tous cas, cette émission tombait à point nommé, et je t’invite à l’écouter, ou pour prendre la mesure de ce que ça raconte de changer pour mieux soutenir les personnes dans ce cas, ou pour te soutenir directement toi, qui est dans cette situation ! (alors si tu remontes un peu la page, et que tu dévies légèrement ton regard sur la droite, .. oui voilà.. non pas si loin, tu vois bien qu’il n’y a plus rien, reviens..  oui, là, tu vois, c’est mon fil twitter, et bien j’ai mis le lien ! malin hein !)